Le pavé d'une grille de mots croisés superposé à l'image d'une femme voilée dans le film Razeh-del.

Lauréats des RIDM : courts métrages

Razan AlSalah, Noa Blanche Beschorner, Maryam Tafakory, Malena Szlam
2024 - Courts métrages - 102 min

Une mosaïque d'images tirées des films du programme.

Programme de quatre films


Lauréats des RIDM : courts métrages

Lauréats des RIDM

sous-titres :
anglais

Le Cinéma Public est fier de s’associer aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) afin de présenter quelques films récompensés lors de la 27e édition du festival. Ce programme est composé des courts métrages du palmarès.

 

A STONE’S THROW  

Razan AlSalah / 2024 / Québec (Canada), Palestine, Liban / 40 min / arabe, anglais / Prix du meilleur court ou moyen métrage national

 

« Délocalisée », « expatriée », « dispersée » sont des adjectifs qui définissent la vie d’Amine, un vieil homme palestinien qu’on a exilé pour une première fois de sa terre, et une seconde fois de son emploi. Son histoire est celle de la Palestine et de ses décennies de résistance. Grâce à des cyberplans aériens, A Stone’s Throw construit une carte d’une Palestine inaccessible autrement que par la fausse objectivité de Google Earth, rappelant à la fois un visuel militaire impersonnel et déshumanisant versus le sentiment de liberté rebelle suscité par l’entrée en zones interdites. Une polyphonie de voix et de textes écrits comme des codes informatiques se juxtapose aux images, offrant aux spectateur·rices divers points d’entrée dans la réalité d’une terre dérobée et un peuple fragmenté. (AJL)

 

SOUS LE SOLEIL EXACTEMENT

Noa Blanche Beschorner / 2024 / Québec (Canada), Allemagne / 14 min / allemand / Prix spécial du jury de la compétition nationale courts ou moyens métrages

 

Sous le soleil exactement semble fusionner des souvenirs épars de l’Allemagne et de Montréal en un seul lieu indéfini. Divisées en quatre exercices de langage autour des mots « départ », « arrivée », « retourner » et « résider », quelques mises en situation orales ponctuent le film avec une originalité narrative surprenante. Laissant la place au pouvoir subtilement évocateur du montage, ce documentaire expérimental méditatif met en dialogue dessins, cartes routières, photographies, extraits télé et plans filmés en 16 mm par une caméra inspirée. Créant une poésie urbaine éphémère et vaporeuse, la cinéaste documente espaces vides et lieux favorisant les rencontres et expose, par bribes, les détails d’une présence en mouvement. (HSB)

 

RAZEH-DEL

Maryam Tafakory / 2024 / Iran, Royaume-Uni, Italie / 28 min / farsi / Prix du meilleur court ou moyen métrage international

 

Premier journal pour et par les femmes en Iran, Zan a connu une existence brève, mais mouvementée, de juillet 1998 à avril 1999. Dans Razeh-del, Maryam Tafakory raconte l’histoire de deux étudiantes qui ont décidé d’envoyer une lettre au journal dans l’espoir d’y être publiées. Fidèle au langage cinématographique qu’on lui associe désormais, la cinéaste narre cette histoire par écrit en superposant le texte à de nombreuses images d’archives de films iraniens. La pellicule y est vieillissante, l’image numérique semble usée. Les nombreux procédés stylistiques qui accompagnent et altèrent ces images déjà fragilisées par le temps nous rappellent leur précarité, leur signification, ainsi que les efforts et les risques derrière leur existence et leur préservation. (AJL)

 

ARCHIPELAGO OF EARTHEN BONES — TO BUNYA

Malena Szlam / 2024 / Québec (Canada), Australie, Chili / 20 min / sans dialogues / Mention spéciale du jury de la compétition nationale courts et moyens métrages

 

De la lumière résiduelle de l’éruption du volcan sous-marin Hunga Tonga, situé au cœur de l’océan Pacifique, jusqu’au mont Beerwah et aux montagnes du Bunya en Australie, Archipelago of Earthen Bones — To Bunya réunit des images en 16 mm de différents sites volcaniques. Le film, composé de gros plans et de nombreuses images juxtaposées, crée une géologie impressionniste. Pour ajouter à cette atmosphère composite sensorielle, les environnements sonores des lieux se mêlent à celle construite par le compositeur et artiste australien Lawrence English. Cette approche offre une vision plus évocatrice que réaliste de ces paysages naturels, invitant à une contemplation alternative de la nature et plus spécifiquement de ces lieux empreints d’une beauté grandiose, mais également d’un danger destructeur latent. (AJL)

 

Veuillez noter que les séances du 7 et du 8 décembre sont des présentations du Cinéma Public et que les passeports, accréditations et carnets de billets produits par les RIDM ne seront pas acceptés.

Légende
STF - Sous-titres français
STA - Sous-titres anglais

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